Ceci n'est mahleureusement pas une fiction
Isangi, le 12 octobre 2009 (caritasdev.cd) : C’est en naviguant la nuit du dimanche que la baleinière de Caritas Isangi a heurté un tronc d’arbre tombé sur le fleuve Congo, en aval de
Yanonge, à mi-parcours entre Isangi et Kisangani, soit environ 60 Kms de part et d'autre. La baleinière, dénommée "Arche de Noé", qui logeait la rive droite, a commencé à prendre l'eau
et s’est alors penchée dangereusement, son coque ayant été touché par des branches de cet arbre, invisible à l'oeil nu.
Mais, l’alerte lancée par les responsables de Caritas Isangi, a permis de faire venir rapidement du secours. Une deuxième baleinière a été dépêchée sur les lieux, alors que certains parmi
les 96 passagers avaient déjà pris des pirogues pour regagner Isangi. Mais, les recherches continuent, tout de même. Seules quelques marchandises seraient perdues, rapporte une source
religieuse locale contactée lundi soir par caritasdev.cd. La baleinière, elle, est irrécupérable! En photo le baleinièe Caritas qui a échoué.
Mon commentaire personnel : Au Congo, les constructeurs de baleinières utilisent le Tola pour construire les coques, bien que ce bois n’ait pas les qualités requises pour être en permanence en contact avec l’eau, car il est sensible aux agressions biologiques. Les Congolais remédient à cela en couvrant la coque de goudron, ce qui renforce l’étanchéité et empêchent les attaques des micro-organismes. Le Tola est un bois flottant (semi dur) qui a l’avantage de se trouer en cas de choc et non de se fissurer comme les bois durs. On peut facilement le colmater. Cette propriété est importante pour le fond, mais ne convient pas du tout pour le reste de la coque. La resistance en cas de choc est insuffisante comme le prouve cet accident malheureux.
Mes baleinières sont différentes
Les baleinières modernes que je fabrique sont multifonctionnelles pour permettre aux passagers de voyager de manière confortable et en toute sécurité, tout en disposant d’une capacité importante de fret. Elles sont équipées d’emplacements pour un WC, d’une douche, et d’une timonerie surélevée.
Une partie du bateau servira pour le fret et d’autres pour le confort des voyageurs. La salle des machines pourra contenir des réservoirs d’eau potable et d’essence. Un pont de bordé permet de faire facilement le tour du navire. Les cales à l’intérieur sont séparées de manière étanche, pour des raisons évidentes de sécurité. En photo, une de mes baleinière moderne.
Il existe des bois tropicaux naturellement résistants aux attaques physiques et biologiques : Teck, Iroko, Padouk, Afromosia, etc.
Le revêtement de la coque (à part le fonds) est en Afromosia.
- Nom scientifique : Assamela Elata
- Famille : Fabaceae
- Densité : 0.7–0.8 g/cm 3
- dureté : Dur et lourd
- Couleur : Brun à jaune
- Autres caractéristiques : naturellement durable en marine, équivalent du teck.
- Classe de risque bio : 4 (utilisation au contact d’une source d’humidité permanente- eau douce)
Parmi les bois congolais, c’est l’Afromosia qui présente les meilleures caractéristiques pour constituer la coque d’une baleinière ainsi que l’étrave. Aucun traitement particulier n’est nécessaire pour sa protection.
Toutes mes baleinières sont munies de pompes d'évacuation automatique en cas d'infiltration d'eau.
Et si vous deviez choisir ?